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Économie en contraction...résultat de l'indépendance de la BCT ?

Yasser Al Qorari, président de la Commission de la législation générale à l'Assemblée des représentants du peuple et membre du bloc Al-Khatt Al-Watani Al-Siyadi (la ligne nationale souveraine), a déclaré dans "Midi Show" de ce mercredi 30 octobre 2024, que le dialogue sur l'indépendance de la Banque centrale a été soulevé depuis un certain temps et qu'il est récemment revenu dans l'actualité, en raison de la "révolution législative" que le Parlement a entamée.

L'intervenant  a expliqué que les choix économiques de l'ARP coïncident avec ceux proposés par le président de la République. Il a ajouté : "La nouvelle initiative de modification de la loi de la Banque centrale se concentre principalement sur l'article 25, et l'Assemblée a été incluse dans le processus de nomination du gouverneur de la Banque centrale, en plus ďautres modifications et ajouts."

Il a déclaré aussi : "La situation économique difficile, la baisse de la valeur de la monnaie, l'augmentation des prix de manière folle, le taux d'inflation élevé, le recours à l'endettement extérieur et l'aggravation de la crise de la dette intérieure sont le résultat de l'indépendance de la Banque centrale". Il a ajouté : "Face à cette situation économique dégradée, une seule entité en profite : les institutions bancaires commerciales qui jouent un rôle d'intermédiaire entre deux structures publiques".

Les répercussions de la modification de la loi de la Banque centrale

L'invité de Midi show  a souligné que le rôle principal des banques est de financer l'activité économique, non le trésor public, ce qui a entraîné un déclin continu des taux d'investissement en Tunisie au fil des ans, car les prêts sont devenus destinés à financer le trésor et les finances publiques, précisant : "Cela signifie que le résultat de l'indépendance de la Banque centrale est une économie en contraction, une baisse de l'investissement et une augmentation de la dette extérieure."

Concernant les résultats attendus de la modification de la loi de la Banque centrale, l'invité de "Midi Show" a indiqué que la première conséquence serait une réduction du niveau de la dette, permettant ainsi d'éviter la faillite de l'État. Il a également mentionné la nécessité d'établir un lien entre la politiques monétaire et financière, en veillant à ce que les choix de la Banque s'harmonisent avec les politiques gouvernementales. De plus, cela devrait entraîner une diminution du déficit de la balance des paiements, assurer la liquidité des banques et orienter les financements vers des prêts d'investissement, relançant ainsi l'économie, ďaprès lui.

Ces modifications contribueront, aussi, selon son analyse, à fournir des ressources financières suffisantes au trésor, qui seront consacrées à de grands projets d'investissement. Il a précisé que le retour sur l'indépendance de la Banque centrale ne doit pas se traduire par une orientation vers la consommation, mais plutôt vers l'investissement.

Al Qorari a, par ailleurs, évoqué la nécessité de prendre des mesures législatives pour protéger la Banque centrale contre toute ingérence ou abus de pouvoir, en affirmant : "L'ARP ne va pas légiférer pour des lois ponctuelles. Elle veut établir des lois durables et personne ne peut garantir que les nouvelles ne seront pas exploitées par de futurs régimes politiques qui pourraient gouverner la Tunisie".
 

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